Alessandro Monsutti vient de publier aux Editions de l'Institut d'ethnologie de Neuchâtel "Guerres et migrations: réseaux sociaux et stratégies économiques des Hazaras d'Afghanistan". Version remaniée de la thèse qu'il obtint (summa cum laude) à l'Université de Neuchâtel en 2002, le livre est préfacé par Dale Eickelman (on peut lire la préface en format pdf). L'Afghanistan de tous les jours, les Afghans qui vivent ensemble, qui se font confiance, qui commercent, qui partent et reviennent, après quelques mois ou quelques années. Les spécialistes trouveront leur compte dans les chapitres techniques, et les personnes moins initiées liront des pages très vivantes, nourries par les notes prises à chaud dans des auberges pour voyageurs ou sur le pont d'un camion bourré de marchandises. Formé à l'Institut d'ethnologie de Neuchâtel, enseignant à l'Institut universitaire d'études du développement de Genève, Alessandro Monsutti a fait de sa thèse de doctorat un pétillant récit de voyage. Derrière le rôle économique que les migrations jouent pour les habitants du Hazarajat, région ingrate au coeur de l'Afghanistan, on goûte aux impressions et aux émotions ressenties par l'auteur pendant les nombreux mois passés sur le terrain, en Afghanistan, au Pakistan et en Iran. Dans Guerres et migrations, les Afghans et les Afghanes nous ressemblent, travaillent pour leurs familles, avec les préoccupations communes à toute l'humanité. Est-ce que l'aide humanitaire extérieure a permis au pays de survivre pendant ces deux dernières décennies? Non, répond ce livre, ou alors seulement de façon minoritaire. Ce sont les Afghans eux-mêmes qui s'adaptent en permanence

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